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Explorer la ville à pied : ce que nous apprennent les marches exploratoires de walk.brussels

Au cours de l’année écoulée, walk.brussels a organisé une série de marches exploratoires dans plusieurs communes bruxelloises (Bruxelles-Ville, Uccle, Ixelles, Saint-Gilles, Jette, etc.), avec le soutien financier de Bruxelles Mobilité. L’objectif était simple mais ambitieux : analyser finement l’espace public du point de vue des piéton·ne·s, à travers leurs expériences quotidiennes.


Une grille d’analyse centrée sur les usages


Ces marches ont été construites autour de critères concrets, notés de 1 à 5 par les participant·es, 1 étant très mauvais, 5 très bon. Les critères prenaient en compte à la fois :

  • l’accessibilité (trottoirs en bon état, traversées sans obstacles, continuité des cheminements)

  • le sentiment de sécurité (présence d’éclairage, contrôle social, propreté)

  • la possibilité de jouer pour les enfants

  • l’espace disponible (largeur utile des trottoirs)

  • la présence d’éléments de confort comme les bancs ou la végétation


Des constats récurrents dans toutes les communes

Ces marches ont confirmé un constat déjà bien connu des Bruxellois·es : les trottoirs sont trop encombrés. Poubelles, panneaux, terrasses, vélos mal garés : les obstacles sont nombreux et parfois évitables.


Un autre point souvent soulevé est le manque criant de bancs, ou leur concentration excessive en un seul endroit, alors qu’une meilleure répartition dans l’espace public serait bien plus bénéfique pour les personnes âgées, les enfants ou toute personne ayant besoin de pauses régulières.

Plus globalement, l’accessibilité reste un problème structurel : même lorsque certains tronçons sont bien aménagés, ils sont souvent isolés dans un réseau de voiries inaccessibles. Cette discontinuité pénalise lourdement les personnes à mobilité réduite, qui ne peuvent pas circuler librement d’un point A à un point B. Et quand la rue est accessible, les commerces, eux, ne le sont pas toujours.


Au-delà du constat : des pistes concrètes

Ces marches n’avaient pas seulement pour but de dénoncer, mais bien de proposer des solutions concrètes, adaptées au contexte local. Les résultats obtenus montrent la nécessité d’élaborer de véritables plans piétonniers à l’échelle communale ou régionale.


Oui, certaines voiries nécessitent une refonte complète de façade à façade. Mais dans d’autres cas, des interventions plus légères – comme le dégagement des trottoirs, le contrôle du mobilier urbain temporaire (panneaux, terrasses), ou encore le marquage clair des cheminements piétons – pourraient déjà transformer significativement l’expérience des marcheur·euses.


À condition, bien sûr, que ces mesures soient intégrées dans une vision transversale, qui mobilise les compétences de la mobilité, de l’espace public, de la propreté, de la prévention urbaine et des espaces verts.


Marcher, c’est la base

Le piéton est exigeant, et c’est normal. La marche est le seul mode de déplacement réellement accessible à tout le monde, sans barrière financière, physique ou technique. C’est aussi, ne l’oublions pas, le premier moyen de transport des Bruxellois·es. Il est temps que l’espace public reflète cette réalité.

 
 
 

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