Moins de piéton·ne·s à Bruxelles ? Pas si vite.
- info0933205
- 24 juin
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Dernière mise à jour : 25 juin
Les derniers chiffres de l’enquête ECD 7 (Enquête sur les comportements de déplacements, 7e édition) sont sortis. Ils offrent un aperçu des modes de déplacement des Bruxellois·es. À noter : cette enquête n’inclut pas les personnes venant de Flandre ou de Wallonie qui se déplacent dans la capitale, ce qui est regrettable.
Sur le long terme, il est clair que la mobilité active a gagné beaucoup de terrain. Toutefois, en comparant avec l’ECD 6 (2021-2022), on constate une baisse de la part modale de la marche : elle est passée de 36 % à 31 %.
Faut-il en conclure qu’il y a moins de piéton·ne·s à Bruxelles ? Comme le suggère le titre : pas si vite.

©SPRB
Contexte des chiffres
En 2022, lorsque l’enquête a été réalisée, nous sortions tout juste de la période Covid. À ce moment-là :
Les transports en commun étaient encore peu fréquentés.
La marche et le vélo avaient connu un essor important.
L’usage de la voiture par les Bruxellois avait connu une baisse structurelle, favorisant des transferts modaux vers des modes plus actifs.
La méthodologie de l'enquête était différente, il faut donc considérer une marge d'erreur.
Une mobilité plus combinée
Depuis, les transports en commun ont retrouvé leur fréquentation d’avant. Aujourd’hui, la marche reste le premier mode de déplacement principal des Bruxellois·es (31 %). Mais cela ne raconte pas toute l’histoire.
En réalité, il est rare que les trajets soient effectués avec un seul mode de transport. La multimodalité s’impose comme une tendance forte, confirmée par l’enquête EVG. De moins en moins de personnes sont monomodales.
Ainsi, si l’on prend en compte les déplacements combinés, la marche domine largement :
Les 27 % de personnes utilisant les transports en commun comme mode principal font une grande partie de leur trajet à pied.
Même la part des automobilistes monomodaux diminue : ils ne sont plus que 18 %, contre 33 % en 2010.
Une augmentation en valeur absolue
Enfin, le nombre total de déplacements augmente. Donc, même si la part relative de la marche baisse, le nombre absolu de piétons continue, lui, de croître.
Conclusion
Continuer à défendre la marche comme mode de déplacement garde donc tout son sens, dans une ville et une société en constante évolution.
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