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La marche, un trésor sous nos pieds


En France, l’ADEME vient de publier une étude inédite sur les bénéfices socioéconomiques de la marche. Une première du genre, qui chiffre — enfin — tout ce que la marche rapporte à la société. Et les résultats sont spectaculaires : la marche, souvent oubliée des politiques de mobilité, apparaît comme un levier économique, sanitaire et écologique majeur.


La marche, une richesse trop souvent invisible


D’abord, un constat : la marche est sous-évaluée. Les enquêtes traditionnelles de mobilité oublient une partie des petits trajets à pied, ou ne tiennent pas compte de la marche combinée à d’autres modes de transport. Sans parler de la marche dans les espaces privés — se déplacer chez soi, au travail, dans un bâtiment — qui, même si elle ne remplace pas la voiture, contribue à la santé publique.

L’étude distingue ainsi trois formes de marche :

  • 🚶‍♀️ La marche utilitaire, pour se rendre d’un point à un autre (travail, école, courses).

  • 🌳 La marche de loisir, estimée à partir du temps libre et des activités quotidiennes.

  • 🏠 La marche dans les espaces privés, souvent invisible mais bénéfique pour la santé.


Cette approche globale permet de mieux comprendre l’importance de la marche dans nos vies quotidiennes… et son poids réel pour la société.


Des milliards d’euros de bénéfices pour la France


Les chiffres avancés par l’ADEME sont éloquents. En additionnant les effets sur la santé, la productivité, l’environnement ou encore l’aménagement urbain, la marche rapporte gros :

  • 💼 Productivité : +6,6 %, soit 20 milliards d’euros de gains pour les entreprises.

  • 🏥 Santé : 47 000 décès évités chaque année, représentant 16,7 milliards d’euros d’économies.

  • 🏙️ Aménagement urbain : 7,5 milliards d’euros d’économies sur les infrastructures.

  • 🌍 Environnement : jusqu’à 1,2 million de tonnes de CO₂ évitées, des milliards économisés sur la pollution, le bruit et la congestion.

  • 🛍️ Commerce local : la marche soutient les commerces de proximité et l’emploi, pour une économie liée au chômage de 1,2 milliard d’euros.


Sans compter les bénéfices impossibles à chiffrer : qualité de vie, convivialité, apprentissage, cohésion sociale, biodiversité urbaine, réduction des îlots de chaleur…Bref, investir dans une société plus marchable, ça rapporte !


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Et en Belgique ?

Chez nous aussi, la marche reste assez marginale dans les politiques de mobilité. Les enquêtes existantes sous-estiment également la marche, soit par manque de croisements avec d'autres données, soit ne prenne pas en compte, comme l'a fait l'Ademe, les déplacements dans les espaces privés : la dernière enquête sur l’emploi du temps en Belgique date de 2013, et la prochaine n’est pas prévue avant quelques années.


Pourtant, les ordres de grandeur devraient être similaires à ceux de la France. La marche représente environ 1,5 % des kilomètres parcourus en mode principal, mais beaucoup plus si l’on inclut les déplacements combinés et les trajets à l’intérieur des espaces privés.


En appliquant les hypothèses françaises à la Belgique, on pourrait estimer à près de 5 milliards d’euros par an les bénéfices potentiels d’une politique favorable à la marche. Cinq milliards ! De quoi convaincre nos décideurs que marcher, c’est bon pour la santé et l'environnement… et pour les finances publiques.


En conclusion


Alors que nos gouvernements cherchent désespérément à financer la transition écologique, il existe une solution simple, efficace et à portée de pas : faire de la marche une véritable politique publique. Moins de voitures, plus de trottoirs, plus d’espaces piétons, plus de vie urbaine.


Et si la Belgique lançait, elle aussi, une étude nationale sur les bénéfices socioéconomiques de la marche ?🚶‍♂️🇧🇪

 
 
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