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Pourquoi Walk ne soutient pas (directement) l’interdiction des vélos sur le piétonnier en 2026

Il peut sembler surprenant qu’une association qui défend la marche en ville ne réclame pas une interdiction totale des vélos et trottinettes sur le piétonnier. Le comportement de certain·e·s usager·ère·s a effectivement créé des tensions. Rouler trop vite dans un espace conçu pour la flânerie met les piéton·ne·s mal à l’aise et peut provoquer des réactions de peur ou d’agacement. Ce ressenti est légitime et ne doit pas être minimisé. Le piétonnier n’a de sens que s’il permet à chacun d’y circuler en sécurité, au rythme du pas.


Mais lorsqu’on examine les données de sécurité routière, la situation se nuance. Les conflits entre piéton·ne·s et cyclistes, même s’ils sont irritants, entraînent rarement des blessures graves. À l’inverse, les collisions impliquant des voitures sont celles qui causent la vaste majorité des blessé·e·s graves et des décès. C’est pour cette raison que de nombreuses villes cherchent aujourd’hui à éviter de renvoyer les cyclistes vers des axes où circule un trafic motorisé dense. L’idée n’est pas de privilégier un mode de transport, mais de réduire l’exposition aux risques les plus élevés.


L’alternative prévue pour détourner les cyclistes du piétonnier passe par les rues Van Artevelde, Poissonniers et Vierge Noire. Ces rues sont aujourd’hui saturées, bruyantes, difficiles à traverser et marquées par des vitesses souvent trop élevées. Les envoyer là, sans aménagements protecteurs, reviendrait à augmenter leur vulnérabilité. Tant que ces itinéraires n’offrent pas un niveau de sécurité correct, Walk estime qu’une interdiction risquerait surtout de déplacer le danger, pas de le réduire. Protéger les piéton·ne·s en exposant davantage les cyclistes à des risques graves n’irait dans le sens d’aucune politique cohérente de sécurité routière.


Il ne faut pas oublier non plus que l’axe Dansaert-Orts et la liaison rue de Flandre-Marché aux Poulets concentrent de très importants flux piéton·ne·s. Une réduction forte du trafic motorisé dans ces carrefours serait bénéfique à tout le monde, piéton·ne·s comme cyclistes, et permettrait de recréer un véritable réseau de mobilité active autour du piétonnier. C’est cette transformation plus large qui donnera du sens à une éventuelle régulation future, et cette évolution doit se construire en dialogue entre les associations cyclistes et piéton·ne·s ainsi que la Ville de Bruxelles.


Au fond, la position de Walk repose sur une idée simple : améliorer la sécurité, ce n’est pas opposer les modes entre eux, mais diminuer les risques là où ils sont les plus élevés. Le piétonnier doit être un lieu apaisé, et il le deviendra réellement lorsque l’ensemble du centre offrira des alternatives sûres et agréables pour toutes et tous. Une ville où chacun·e se sent en sécurité, quel que soit son mode de déplacement, est toujours une ville qui respire mieux.


Pour allez plus loin et pour une peu d'inspiration, n'hésitez pas à lire la fiche info du CEREMA : Prévenir et résoudre les tensions entre piétons et cyclistes.


Lisez aussi la lettre ouverte d'Avello que nous avons cosignée.

 
 
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